LA VILLE EN FÊTE
L’EXEMPLE DES ANTHESTÉRIES ATHÉNIENNES
DOI :
https://doi.org/10.36661/2448-1092.2011v8n13.12703Mots-clés :
Fête, Religion, Dionysos, Procession, Joie, Peur, Mort, Temps des origines, Temps du mytheRésumé
Toujours religieuse, la fête transforme périodiquement la ville grecque. C’est autour de Dionysos que se célèbrent les Anthestéries athéniennes, fête du printemps, du renouveau de la vie. Étalées sur trois jours, on y fête dans la joie le vin, on y honore dans la crainte les morts. Fête d’origine rurale, les Anthestéries unissent, à travers le mariage de Dionysos et de la femme de l’archonte-roi, tous les Athéniens aux Dieux, abrogent la distance entre les vivants et les morts et remettent apparemment en cause l’ordre social. Les Anthestéries impliquent les différentes composantes de l’espace athénien. Perpétuant des rituels issus du passé théocratique de la ville, elles soulignent la dimension religieuse de la démocratie qui la caractérise désormais, rompent les rythmes de l’existence quotidienne, renouent avec le temps des origines, avec celui du mythe. Toutes les composantes de la fête urbaine moderne sont déjà là.
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